Il y a 3 jours, le doute !
Je regarde les cartes, je scrute les vues aériennes des Pyrénées, je ressort les photos des mes précédents passage là bas, je feuillette les magasines et je m’aperçois que je me suis trompé sur une partie de l’itinéraire.
Bougre d’andouille !!!
Une petite partie du trajet est très difficile à la vue des courbes de dénivelés. Un peu de mise en route du cerveau et je m’aperçoit que le versant Espagnol, sur cette partie, est bien plus facile. Donc je ferais un petit détour par l’Espagne ! :-)

Une petite appréhension quand même, car le trajet va être dur. J’ai pensé un moment me rabattre sur un truc plus “tranquille” en visant les pays nordiques bien plus plats. Attention, tranquille vaut pas dire facile non-plus. Il suffit de voir ce que les courageux qui s’aventurent dans des terres proches du pôle Nord endurent : tempêtes de neige, vent violent, et j’en passe. C’est TRES loin d’être des expéditions de tout repos. Mais ça monte moins ! :-)
Et puis demain je recommencerais à me dire que j’en ai fait le “pari” et qu’il faut que je le fasse. Pas pour les autres, pour moi avant tout. Pour retrouver ces sensations de rando en autonomie, et aussi un peu pour le personnel médical (Docteurs, infirmières, infirmiers, aides-soignantes, etc…) qui m’ont rendu ce que je n’osais même plus espérer depuis longtemps : le goût de la rando qui ma cruellement manqué c’est dernières années ou je voyais mes limites de marche atteindre le tour de la ville en revenant à moitié à quatre pattes et en me collant un cachet de morphine dans le buffet pour enlever une partie de la douleur.
Donc, je vais en chier mais J’Y VAIS !!!

J’ai noté depuis un moment les différents relevés de température pour voir si le duvet (Carinthia ES Lite) va être assez chaud ou TROP chaud ; ce qui me permettrait dans ce cas de passer à un modèle plus léger.
Pour le matelas, j’ai le choix entre mon Thermarest Trail 4 Regular épais mais lourd et mon Décathlon A200 Ultralight. Je vais pencher pour le deuxième, plus léger, mais plus fin. Il présente aussi un atout non négligeable : il est pourvu de picot caoutchoutés qui empêchent le duvet de glisser dessus (un vrai défaut du Thermarest dans le cas d’une nuit en légère pente, on se retrouve souvent à côté du matelas le matin au réveil).
Pour la tente je reste sur ma Ferrino Syncro 3 à laquelle il va falloir que j’ajoute des piquet à neige et des broches à glaces suivant la météo. Une paire de crampons et des raquettes sont prévus aussi prévu certains passages sur glace ou trop fort dénivelé, ainsi que deux piolets.

L’ARVA sort de révision et, d’après le technicien, il est encore parfaitement opérationnel (OUF, un soucis en moins). La pelle et la sonde sont neuves et j’hésite à en emmener deux de chaque. Plus de sécurité, mais quelques centaines de grammes en plus. Comme toute la liste du matériel que je prévois, il y a plein de compromis à faire : emmener certaines choses en doubles, avoir des pièces de rechange pour réparer la casse (mais qu’est ce qui va casser ??). Le choix est difficile.
J’ai également prévu d’emmener 3 lampes frontales ; une performante, une plus basique et une PETZL e+Lite qui est une lampe de secours. J’ai prévu un stock suffisant de piles alcalines et lithium pour les jours de grand froid. J’aurais en plus des accus rechargeables et mon panneau solaire 26W qui permettra également de recharger les batteries de mes appareils photo.
A ce sujet, je vais essayer de minimiser le poids en emportant un boitier numérique (NIKON D200) avec son 18-70mm, le 80-200 mm et le 500mm ; sans oublier des batteries de rechanges. Je prends aussi un petit reflex argentique (Minolta Dynax 5) avec juste un 28-105 et quelques pelloches de diapo. Tout ça représente un poids conséquent, environ 6 à 7 kilos.

Je suis aussi en train de me pencher sur le chapitre nourriture. Avec des dépenses en calories qui devraient être autour de 4000 calories/jour voire plus (j’ai ciblé jusqu’à 6000 suivant la météo), il faut que j’arrive à “organiser” les repas et préparer “la carte des menus” ! J’ai prévu sur le trajet des haltes dans des villes et villages pour me réapprovisionner et pouvoir avoir le minimum de nourriture à emmener entre chaque étape (avec quand même une réserve de secours).

J’ai aussi investit dans un outils de communication. Ce voyage sera suivit en ligne, normalement, sur le site http://www.nordic-spot.com . J’ai donc un téléphone GPS, qui me permettra d’envoyer régulièrement un message, une photo ou autre avec ma position GPS. On verra bien la couverture du réseau dans les Pyrénées mais pour l’avoir testée pas mal de fois, elle est relativement bonne.

Cette nuit, la barre des 60km de marche a été franchie (en un peu moins de 10 heures) ! J’ai terminé sous la flotte avec plus un seul centimètre carré de sec. Ca reste quand même beaucoup plus facile que dans la neige, mais ça fait travailler l’endurance. Il faut que je marche, c’est presque le seul moyen de faire travailler le corps et de lui apprendre à tenir encore mieux sous l’effort. Si le temps le permet, j’essaye de passer sous les 9 heures de marches pour la même distance.