Alors que l’année 2010 avait été assez riche en … MERDES, sauf en photo, j’aspirais à une fin d’année un peu plus calme et un début 2011 qui annonce une bonne année.
Depuis que le plus grand de mes deux gars était passé au réflex numérique (à 6 ans et demi pour cause de non compatibilité du bonhomme avec les compacts numériques : « c’est trop lent papa ! »), il rechignait à aller au Parc des Félins (77 Nesles) parce que son 28-105 sur le petit capteur de son D50 ne donnait que l’équivalent d’un presque 150mm et les animaux étaient trop loin donc trop petits sur la photo. Sa demande pour le père Noël était « un gros zoom ».
En farfouillant sur le net et ailleurs, je lui trouve un 70-300 Nikon et il remercie beaucoup le père Noël au passage pour ce cadeau. Il a dit « Maintenant, je peux aller au Parc des Félins » (qui n’a pas bougé de Nesles en Seine et Marne depuis le paragraphe précédent, pour ceux qui n’auraient pas la TV couleur).

C’est marrant d’ailleurs mais les gamins font une liste et hop le père Noël leur apporte. Bon il y a ceux qui font semblant d’y croire parce qu’ils se disent que s’ils n’y croient plus, ils risquent de rien avoir.
Mais pour les adultes, noël existe aussi …….. à condition de signer le chèque qui va avec.
Donc papa Noël a été TRES gentil avec moi en m’amenant un nouvel appareil photo (Mr Nikon, au fait, c’est quand tu veux que tu le sorts le remplaçant du D300s), une imprimante A3 (Epson 2880) et des flashes pour le studio. Merci papa Noël, faut que j’amortisse les cadeaux rapido sur X mois auprès de la banque.

Noël arrive avec ses cadeaux le repas de fin de l’année qui pointe le bout de son nez tout doucement. Bon depuis 2 mois j’avais anormalement soif , la bouche et la gorge sèches et je descendais entre 3 et 4 litres de ce qui me passait à côté de la main, souvent du Coca et autres trucs sucrés.
Le repas du réveillon se passe bien et je m’empiffre, y a pas d’autre mot, de noix de St Jacques à la crème au safran, recette de papa que j’adore et vas y que je sauce pour n’en laisser aucune miette ou atome résiduel.
Sauf que le lendemain, après l’ouverture des cadeaux, je me sens pas bien et je fonce au toilettes renvoyer à la mer (c’est bien connu, toutes les chiottes mènent à l’océan) mes St Jacques. Je passe sous silence les violentes diarrhées qui vont avec malgré la descente de 3 tablettes de chlorydrate de Lopéramide en 3 jours, aucune amélioration. Je fonce chercher un médecin, ils sont tous en repos (ou alors en train de digérer le repas de noël), et je fini donc aux urgences à l’hôpital.
Je dois donc ici remercier tous les médecins généralistes que j’ai essayé de voir d’avoir été absents parce que si ça se trouve, aucun n’aurait deviné ce qui se tramait en sous-marin et je n’aurais été peut-être plus là pour l’étaler sur la toile.

J’arrive donc complètement épuisé aux urgences avec le cœur qui cogne comme un sourd.
Après quelques tests un médecin arrive et décide qu’ils vont me garder car mon taux de potassium est extrêmement bas. Je demande si c’est grave ou si on peut me filer 1 ou 2 trucs de potassium et je repars. La réponse tombe comme la guillotine : « avec le taux si bas que vous avez-vous risquez une attaque cardiaque  à tout moment ! ». Vous insistez, je reste (la vache, persuasif le gars !).
On me colle dans une chambre 2 places sous perf où je suis seul pendant un moment jusqu’à ce qu’on amène un malade avec des tuyaux partout, de l’oxygène, des aérosols, etc ….. le tout faisant un barouf d’enfer . Et dire que j’ai oublié mes boules Quiès !
Je tourne en rond, je sors tout le temps malgré les remontrances des infirmières, mais j’ai un peu de (beaucoup ?) de mal à supporter tout ce bruit.
Au bout d’un moment on me change de chambre (en fait le cagibis du fond avec un plumard collé dedans vite fait) et quand je vois la famille du malade revenir, je comprends vite fait ; comme premier job d’étudiant j’ai bossé au service gériatrie d’un hôpital. Il ne reverra pas le soleil se lever le lendemain.
On me recolle dans la même chambre après avoir fait un grand nettoyage pour me re-déménager quelques heures plus tard dans une chambre individuelle que je ne quitterais plus.

Entre temps, mon taux de potassium, à coup de capsule de potassium, remonte mais je me situe encore bien bas, donc je reste encore.
En même temps que je me rapproche de la limite minimum, le nouvel an, avec son réveillon arrive aussi ; j’espère bien être sorti pour la nouvelle année.
C’était sans compter sur les triglycérides ! Le médecin vient me voir et m’annonce que mon taux de triglycérides à bien diminué en descendant à 7 (vous trouverez l’unité, je la connais pas). Je crâne un peu en lui demandant si je suis loin du taux normal. Il me répond « vous êtes juste trois fois au dessus du taux normal ! ». GLOUPS ! Ah merde !
Et j’en prends encore plus conscience que lorsque je suis arrivé à l’hôpital, ma première prise de sang donnait un taux de …. 21 ! Soit environ 10 fois la normale.
Du coup, on se demande à quoi ça sert de faire du sport, de marcher énormément de cuisiner sain pour se retrouver avec un taux pareil. Les 4 litres de boissons sucrée par jour n’y sont pas étrangers et ils ont même dû filtré mon sang au départ avant de pouvoir faire des analyses !

Le potassium remonte bien, j’en frôle la limite basse (3,4 contre 3,5) et je me vois déjà dehors.

Tout ça, c’était sans compter sur une inconnue dans l’équation. Je traine dans le couloir quand je tombe sur un panneau à l’usage des diabétiques et au chapitre de « trop de sucre dans le sang », je tombe sur les signes distinctifs : soif intense, bouche sèche, urines abondantes, fatigue, etc….. Bon à part la fatigue collé par les autres médocs que j’ai (voir plein d’articles précédents), MINCE, DAMNED, DIANTRE, j’ai tous les symptômes de ce truc.
La réponse viendra le 31 décembre avec la diététicienne lorsqu’elle prend un fascicule intitulé « Conseils pour une alimentation équilibrée » et quelle rajoute en dessous : « et diabète ».
- Euh, non, moi j’en veux pas de ton mot là que tu viens de rajouter.
- On vous l’a pas dit ?
- me dire quoi ?
- vous avez un diabète de type 2 !
Eh bien y avait pas de raison que 2010 se termine mieux quelle n’avait démarrée : putain d’année !

Nouvelle année, réveillon à l’hôsto et le médecin revient (bonne année, on se souhaite pas bonne santé parce que pour moi c’est mal barré) pour que je passe une batterie d’examens histoire de voir si mon corps n’a pas commencé à subir des dommages dus au diabète. En gros comme il me l’a si bien expliqué : si on fait pas tout rapidement pour stabiliser mon diabète qui pour l’instant est « désordonné » (c’est pas moi qui l’ai dit), en moins de trois mois, ça attaque les yeux (un poil emmerdant pour un photographe) puis le cerveau (pas de commentaires sur mes neurones, non mais !).

Quelques jours et quelques examens plus tard, je sors enfin, on est déjà le 7 janvier, avec des rendez-vous pour d’autres examens et une visite chez un diabétologue près de chez moi.

A ce jour, c’est un vrai merdier à gérer, mais ça passe à peu près si on exclue les deux hypoglycémies que je me suis fait dimanche et lundi.
Les yeux vont bien avec aucun signe de merdouille (OUF !) et les pieds sont en bon état (les diabétiques type 2 comprendront), merci les longues marches à pied !

Y a plus qu’à gérer !

Bonne année ! ;)