Le Blog de ChristopheDMa pomme, mes voyages, mes photos, etc… | |
25
juil
La Clinique !Auteur : ChristopheDOUI, ça fait longtemps que j’ai pas écrit. Alors j’en colle une tartine pour compenser. Visiteuse, visiteur, d’où que tu viennes, permets moi de te tutoyer car si tu viens lire ces lignes, c’est que tu viens participer à une partie de mon intimité. Et comme je veux bien la partager avec toi, et qu’on va être pote pendant quelques lignes, autant se dire « TU » tout de suite, enfin, « JE » plutôt puisque c‘est moi qui raconte, spectateur de mes délires. Ami lecteur, je tiens aussi à te préciser que la chronologie peut parfois ne pas être exactement respectée. Ne m’en veut pas, la mémoire défaille et je jette tout comme ça vient. De toute façon, c’est pas pour faire un livre que j’écris ou alors va falloir que je fasse broderie autour d’un sujet banal. Une partie du texte relatif à certains évènements a été volontairement occultée. On est juste pote de lignes. Si tu fais partie de ceux qui en savent trop, tu sais ce qui est arrivé, inutile de te le rappeler. Désolé pour les autres, je garde un peu d’intimité (quoiqu’après la relecture du texte ….). Le 15 juillet, ça fera un mois. Un mois de quasi-silence radio sur le net, au téléphone ou tout autre moyen de communication ou presque. Dès que tu franchis le seuil de la porte de l‘accueil, réfléchis bien car tu ne pourras pas repasser dans l’autre sens avant un minimum de trois jours. Il faudra aussi attendre 10 jours au moins avant d’espérer pouvoir foutre tes pieds en dehors de l’enceinte (c’est pas une prison non-plus). Et tes premiers pas dans le grand espace du dehors se feront accompagnés d’un garde du corps (on peut dire « infirmier » aussi, suivant la taille du garde du corps). A vrai dire, 3 semaines après mon « incorporation », je ne me souviens presque plus du début. Un bureau, deux signatures puis une infirmière qui me fait faire tout le grand tour de tous les recoins du bâtiment, l’arrivée dans ma chambre puis plus rien. Je ne me plains pas, c’est moi qui ait voulu venir. Depuis des années à bouffer des antidouleurs pour soulager le dos avant que je me transforme en Robocop. Puis les autres années ou les douleurs physiques étaient causées par le corps en « manque ». Alors tu t’enfermes, tu te shootes à la codéine, ton état descend, le moral baisse et les douleurs psychiques s’invitent au bal. Puis un jour on te dit qu’un petit anxiolytique pourrait t’aider à supporter ces douleurs là. Alors tu en croques un. Ca fait du bien, ça soulage et tu te sens un peu mieux. Mais c’est sournois ces bêtes là. Dès que le moral baisse, un Mars et ça repart ! Sauf que dans ce Mars là, il n’y a pas de chocolat que c’est vendu par boite de 30 (t’en connais beaucoup des boite de 30 Mars ?) et que ça s’appelle Xanax ! Non, c’est pas une terrible guerrière ou le nouveau système galactique à la mode, c’est juste un poison qui te fait croire que, mais en fait NON. C’est comme l’alcool. Avec l’ivresse tu te sens mieux, mais la gueule de bois qui suit te ramène à une dure réalité. Lentement, mais sûrement, il vient s’ajouter à sa copine codéine. Heureusement que morphine est partie depuis quelques années avec l’opération sinon il y aurait eu surnombre. Tu te dégrades sans t’en apercevoir. Ta mémoire te joue des tours. Tu as 3 choses à prendre au magasin du coin et ça devient un miracle si tu as les 3 en revenant. Tu rentres avec 2 c’est déjà bien. Si tu as les mains vides, c’est que tu as carrément oublié de partir faire les courses. Rigoles pas, ça arrive aussi. Et ces petits riens s’ajoutent au reste. Tu deviens anxieux, tu dors mal ; et pour ça aussi on a la petite pilule miracle. Elle s’appelle Atarax ! Xanax et Atarax sont dans un bateau … Au début, Atarax vient juste te voir le soir pour t’accompagner vers Morphée. L’état psychique se dégradant, Morphée répond de moins au moins au téléphone. Pour ça aussi, il y a un miracle de l’industrie pharmaceutique. Quand tu as essayé plusieurs trucs et que ça t’aide plus il y a Imovane. C’est une copine qui s’invite et qui a des bras plus musclés pour t’emmener voir Morphée. Et puis il y a des événements extérieurs qui s’ajoute histoire de t’en recoller une couche au moment ou tu n’en a pas franchement besoin. Des trucs ou tu te dis ENFIN je vais respirer, vivre mieux, des trucs que tu n’espérais plus qu’en rêve depuis longtemps et tous les plaisirs qui vont avec et toute te retombe sur la tronche avant même d’avoir gouté au petit morceau de bonheur que tu devais recevoir. Mais ça tu gères pas ; tu peux pas gérer le Monde. Alors tu encaisses, enfin, tu essayes d’encaisser mais tu n’y arrives pas. Il y a des choses qui passent quand même. Mes photos restent bonnes, celles des mariages que je fais sont même meilleures que celles de l’année dernière. Et dans ces moments là, de bon stress, de moteur de la vie ou des moments de paix, tu oublies tes médocs. Tu n’as plus besoin d’eux, tu peux les envoyer au diable. Mais c’est des amis sournois qui rappliquent au galop. Dès que la pression baisse, tu t’écroules et tu replonges. Et si tu rajoutes dans l’équation « horaires de malade », « boulot de fou » pour finir par gagner 10 fois moins qu’un smicard en bossant 2 fois plus, le mental fatigue, le corps fatigue. 4 ou 5 heures par nuit forcément, ça use. Le physique ne suis plus, le mental ne suis plus et tu ne peux pas compter sur tes neurones qui sont parties avec le troupeau de médocs. Et quand tu t’aperçois que tu gères plus rien du tout y compris ta vie, c’est tes amis chimiques qui s’en occupent. Effexor vient alors t’aider. Avec Effexor tu es plus fort (cadeau les gars pour le slogan). Mais il faut attendre plus d’une semaine pour qu’il se mette à bosser lui ; fainéant ! Tu rajoutes encore d’autres événements extérieurs qui te tombent sur la gueule, des trucs que t’avais pas prévu, mais vu qu’il était écrit que tu n’aurais pas la paix ou quelques instants pour respirer ; mais c’est pas grave tu gères déjà plus rien. Bonne année qu’on se dit le 1er janvier. Depuis le début 2010 j’accumule les merdes. Des trucs qui font mal au coeur et au cervau et crash en kart, épaule écrasé. Plus de sport. Les muscles fondent. Les défenses immunitaires passent aux abonnées absentes. Je me choppe un truc hasmatiforme ! MOI ! À 40 balais passé ! Une première ! Ventoline rejoint ses copines. Et tu crois que c’est fini ? Et bien NON. Sinusite déboule au galop. Une première aussi. Là, le docteur sort la carte « Centre Médico Psycho », pas loin, gratos et pas mal. Vu mon état, je prends. C’est pas mal, ça fait du bien, mais ça reste très éphémère. Une fois sorti, ton mal être te retombe dessus. Et on augmente les doses. Pas pour te shooter à mort, juste pour que tu puisses vivre un peu quelques instant tranquille, respirer un peu et te sortir de cet état de stress intense dans lequel tu survis 24 heures sur 24. La photo reste un exutoire sans médoc. Je m’y vautre le plus possible, ça fait du bien et la qualité augmente encore. OUF, au moins un truc qui fonctionne ici ! Alors vient le moment ou pour survivre, puisqu’on ne parle plus de vivre, tu croques 8 anxiolytiques (pour les connaisseurs : 4 Xanax 0,50 mgr et 4 Atarax 0,25 mgr), 3 antidépresseurs (pour calmer le cerveau, Effexor 75 mgr), 3 machins d’ibuprofène 400 et ta copine Imovane par jour, les dernières neurones saines d’esprit qui restent dans ton cerveau envoient un signal d’alarme. Ca va, z’êtes pas trop à la bourre ? Puis vient le psychiatre. Moi, chez un psychiatre ; la vache, j’ai pris une gamelle ! Et lors de l’entrevue il me sors le mot CLINIQUE. Il y en a une qui est pas mal, paraît-il, pas très loin et prise en charge par la mutuelle. Moi qui n’avait pas de carte Vitale avant car j’étais jamais malade ou alors une aspirine et ça repars, depuis que je l’aie reçue en 2002 elle à chauffé ! Pire qu’une Carte Bleue un jour de soldes ! C’est pas bien la carte Vitale, ça rend malade. Je vais finir par le croire. Et par un habile retour des choses, je te ramène au début du texte après mes trois semaines de, euh, …. truc ! Rapidement on t’attribue une place au réfectoire. Elle sera mienne pendant la durée de ton séjour. Moi qui suis passé en mode « OURS solitaire », je me promène lentement histoire de prendre des marques dans ce territoire inconnu. Bon j’en suis pas encore à pisser contre les arbres et les murs non-plus. Je découvre des gens. Je fais rapidement connaissance de quelque personnes, c’est mon côté sociable qui reprend le dessus. J’en apprends vite sur cette clinique histoire de savoir un peu dans quoi je m’embarque. Certains sont là depuis longtemps, d’autres en sont à leur quatrième séjour. Aïe, ça commence mal, j’peux aller voir un psy ? Les raisons de leurs séjours ? Presque tous sont là pour les mêmes motifs : dépressions dues à une dépendance liée à l’alcool, au médocs ou une dépression tout court. Il y en a de type « 2 de tensions » d’autres avec 3 neurones, etc …. et ces gens là, tu les jugent pas. Je communique et découvre qu’il n’y a pas besoin de s’étaler sur ses soucis comme avec un psy car, les soucis, sont aussi les mêmes. Les dialogues sont faciles. Tout le monde se tutoie et s’appelle par son prénom. Le temps et l’ambiance délient les langues. On écoute, on s’encourage, on essaye de trouver les mots justes quand il faut. C’est bien. Le personnel est également bien. Oh, il y en a toujours un ou deux pour faire la gueule tout le temps, mais les autres sont biens. A l’écoute, on peut parler du moindre soucis ou autres et on réajuste un traitement en fonction. On trouve le temps long chaque jour. Quelques activités comme la menuiserie, le ping-pong ou autres aident à faire passer le temps. Mine de rien après chaque semaine passée, on voit que le temps passe vite. Pas d’ordinateur ou alors un accès à internet deux fois une demie heure par semaine. Moi qui passe presque toutes mes journées d’habitude devant un écran, c’est le choc. Alors, au bout d’un moment on découvre le monde parallèle de la clinique. Beaucoup sont venus avec des ordinateurs portables ou des téléphones avec accès à internet. J’suis une buse, le mien à un accès à internet. Bon avec la résolution de 320 par 240 pixels, c’est un peu juste, et le mini clavier ça fatigue les doigts au bout d’un moment. Ça permet de garder le contact avec les proches. J’envoies des SMS par wagon entier. Les bouilloires tournent dans les chambres pour éviter d’enrichir la machine à café. La superette locale permet d’améliorer l’ordinaire et de combler certaines lacunes (nul n’est parfait). Le petit morceau de pain au petit déjeuner, je comprends que ça puisse caler une ou un jeune anorexique de 45 kilos. Mais pour certains gabarits comme moi, c’est un peu juste. Mais la plupart du temps, je m’isole. Je ne suis pas devenu agoraphobe, mais c’est mon côté ours solitaire. L’ours polaire et les autres animaux du grand Nord hibernent quand le grand froid arrive. J’ai inventé un nouveau mot : moi, j’éterne ! Cherchez pas dans le dico, l’Académie Française n’a pas encore traitée ma proposition. Il faut trop chaud, je passe en mode veille. Bon, je n’arrive pas encore à dormir plusieurs mois d’affilé sans manger, mais je plonge mes yeux dans des lectures plus adaptées : Mike HORN et BORGE OUSLAND au Pôle Nord en pleine nuit (lu pour la 6 ou 7ème fois), Laurence de la FERRIERE et sa traversé de l’Antarctique (en deux livres, ça fait plus à lire), et une tripoté d’autres bouquin. J’apprends qu’on peut se faire livrer des colis; j’en profite pour passer quelques commandes et gérer mon stock de matériel et j’en profite pour me faire livrer des livres. J’ai dévoré celui de Nadir DENDOUNE (Un Tocard sur le Toit du Monde). Un gars du 9-3 qui avec très peu d’expérience au départ et un peu de tchatche s’est attaqué, pour sa première expérience d’alpiniste, à sa majesté l’Everest ! Arrivé le matin par la Poste, je plonge dedans, le style est très sympa et facile à lire ; le soir même j’arrive au sommet avec lui. Il aura pas fait de profit le bouquin. Un livre, une journée ! Comme j’aime son écriture, je commande les deux autres qu’il a écrit .Les autres je les connais déjà, je peux les savourer lentement. Et puis il traine deux gros pavé sur une traversée de l’Afrique par Sonia et Alexandre POUSSIN (Africa Trek 1 et 2). 14 000 km de marche, 1300 pages environ, je verrais plus tard. Il fait trop chaud pour attaquer un bouquin aussi volumineux sur un continent pas franchement réputé pour son climat tempéré. Visite du médecin psychiatre tout les matins. Celui qui s’occupe de moi est également le directeur de la clinique; Sec, droit, ponctuel, bien habillé. J’aime. Un jour de canicule avec une température de plus de 30°C, je craque. Je chausse les pompes de trail (Montrail Continental Divine pour les curieux), je commence à faire un aller retour entre un bout du parking et la grille d’entrée. J’ai pas mesuré la distance, mais la côte depuis la grille m’aide à monter en charge sur le cœur. J’ai bien sûr pris le cardiofréquencemètre et de la boisson isotonique avec moi. Pas fou non-plus le garçon. J’accélère le rythme de marche et commence à courir et …. Retour par la case chambre pour changer de pompe, les Montrail ne sont pas prévu pour courir sur le bitume. Je chausse les chaussures adaptées (Mizuno Wave Nirvana 4 pour les mêmes curieux). Je marche, je cours, j’accélère, je ralentis. J’alterne en fonction de ce que me dit mon cardio, mes sensations et mon souffle. Je dois passer pour un grand malade ; alors que tout le monde souffre à l’ombre, il y a un crétin qui court en plein soleil. La chaleur. Il y a celle qui suffoque, palpable. Et il y a l’autre, plus vicieuse. Avec de telles températures, forcement les vêtements raccourcissent. Les jupes sont de sortie et perdent des centimètres, les décolletés aussi et, avec l’abstinence (non pas de rapports dans la clinique), c’est les hommes qui, du coup prennent des centimètres. Mon mode ours me permet de gérer. Fin de la parenthèse osée. La tête part en sucette mais le corps recommence à répondre. Par contre les médocs t’assèchent comme une carpe en plein soleil. La lecture, la solitude et le sport me serviront pour que mon corps puisse envoyer du positif au cerveau en espérant que ce dernier suive. Comme je suis un garçon bien sage et que j’estime que les infirmiers ont déjà assez de soucis avec les gens qui en ont plus besoin que mois, je me tiens tranquille en faisant mes trucs et j’obtiens l’autorisation de tueur : sortir au bout de 9 jours (et non pas 10 comme le stipule le règlement) sans garde du corps ! La classe. J’aurais pu faire mon crâneur avec mon Visa pour dehors, mais c’est pas la peine. Certains souffrent ici de ne pouvoir sortir pour des raison de santé encore fragile pour ne faire qu’une petite balade d’une heure, inutile de leur coller au visage ma « perm » de quatre heure. Ca aurait été malvenu et incorrect vis-à-vis de tout ceux qui sont là. Il me claque pas à la gueule leur perm de 8 heures d‘affilé. J’en profite pour aller dans un magasin de sport. Inutile de préciser pour ceux qui me connaissent ou qui font gaffe aux fringues, à part les costards, pratiquement tout vient de la même chaine de magasins. J’en profite pour demander aussi une perm de 10H00 à 18H00 pour mon onzième jour, il faut dire que j’ai un mariage à photographier. C’est mon seul revenu pendant mon séjour et il faut que j’équipe un peu mon camion, futur camping car et compagnon de crapahute. Je navigue entre la patios « fumeurs », ma chambre, la salle de sport et les couloirs. On a vite faire le tour et tout le monde cloppe à mort. Même moi qui en fumait deux le soir, un paquet de 30 me fait à peine trois jours. Le personnel est toujours aussi sympa, ça aide. Les personnes chargées de l’entretien des chambres le sont aussi. Pas facile pour elle comme boulot, alors je sors de ma chambre pour les laisser tranquille et ne pas être dans leurs pattes. Je déteste quand on me colle aux basques, je pense que cela doit-être pareil pour elles ; alors j’essaye à mon petit niveau de ne pas les gêner. J’essaye d’imaginer leur journée avec plus de 80 patients collés aux pompes, ça doit les gonfler sévère à un moment. J’obtiens toujours un sourire et un merci, c’est cadeau et ça fait aussi du bien. Et les médocs dans tout ça. Plus de codéine, sauf si besoin. J’en abuserais pas. Le lendemain de mon arrivée un infirmier me suggère d‘enlever un médicament car il le trouve trop proche de la prise suivante. Je suis d’accord, ça en fera un de moins. Les migraines continuent. Par contre j’en chie pour avoir 400 milligrammes d’ibuprofène quand j’en ai besoin puisque je suis au-delà des doses prescrites. Pendant deux jours, je planquerais une boite dans ma chambre. La démerde, la démerde. Au 9 juillet, je suis rentré avec le troupeau de médocs sité plus haut. 3 semaine après, j’ai baissée ma dose d’antidépresseur par 6. Je tourne à deux cachet maxi de codéine quand j’ai vraiment mal. 1 ou 2 ibuprofènes aussi par semaine, mais ces plutôt des mots de tête, et pas des migraines, dus à la chaleur. J’ai toujours l’impression d’être sur un fil avec la facile chute du côté obscur mais à force de jouer l’équilibriste, je deviens meilleur et la corde s’élargie. Côté ambiance c’est toujours sympa, j’aime bien. Je suis pas le seul ours solitaire, il y a même des oursEs solitaires. Le 10 juillet, je pars couvrir un autre mariage. Comme il n’y a pas de photos le matin, j’ai obtenu de décaler la perm de 11H00 à 19H00. Après le vin d’honneur, je fonce au magasin donner les cartes à Laurent et je me sauve. Je sens que je vais rentrer en retard à la clinique . Pourtant tout est organisé d’avance. Ca me frustre un peu d’ailleurs de ne pas faire comme d’habitude le tri des photos avec Laurent car j’aime ça et je note chaque critique pour être un peu meilleur chaque jour. Et ce soir là, je rentre à …. 21H00 ! Encore à la bourre. Je parle de cet incident à mon médecin attitré en lui précisant que s’il recommençait, tous mes neurones seraient à l’affut et qu’il n’aurait pas de 2ème chance. Je devait retomber sur lui quelques jours, il a reçu le message, n’est pas venu et ça arrangeait tout le monde. Puis vint le moment de « puisque ça va, on va envisager une sortie ? ». Et là ton cerveau est très partagé. Ca oscille entre la joie de sortir et le « comment c’est le monde dehors ? ». Car en un mois, tu oublies. Les permissions que j’avaient étaient pour aller faire des mariages, je n’ai donc pas eu le temps de voir le reste du monde. La dernière semaine passe vite. Trop vite. Plus la date finale approche, plus le stress monte. Le jour de la sortie arrive, tout se passe très vite et je m’aperçois que j’ai oublié de dire « au revoir » à plein de gens sympas ; limite la sortie comme un voleur. Le retour à la réalité est dur. Je suis encore en mode « ours » et j’ais du mal à affronter le monde. Je pars pour de vraies vacances, voir des amis et bosser enfin sur mon camion. C’est parfois dur alors je m’isole en espérant que ça passe inaperçu. Aujourd’hui, Dimanche 25 juillet, ça fait 9 jours que je suis sorti. La dose de médocs est réduite ce qui est pas mal vu les 6 ans passés à prendre tout ces poisons. La dépression est encore sous-jacente, j’arrive à gérer le peu que j’ai à gérer mais putain que c’est difficile. Si tout se passe bien, je vais passer un mois tranquille entre l’aménagement de mon camion et de la rando avec le plus grand de mes gamins pour aller tâter de la montagne. Alors voilà la fin, chère lectrice, cher lecteur. Si tu es en train de lire cette ligne, ça suppose que tu t’es bouffé tout le texte alors je te dit BRAVO. Inutile toutefois de s’épancher sur mes états d’âmes et mes soucis ; ça se passe entre mon conscient, mon subconscient et mon inconscient. J’accepte plus volontiers les critiques littéraires (si on peut appeler ça de l’écriture) ou les commentaires si tu es dans la même situation et que ce texte t’a permis de t’évader un peu ou de voir qu’il existe des gens qui ont les mêmes maux que toi et que tu n’es pas tout seul. Il existe des structures et tout un tas de gens prêts à t’aider, profites-en. A la lecture de ce texte, j’espère que tu as aussi compris que tous les médicaments « qui font du bien » ne sont en fait que de vrais poisons et des leurres qui ne font que masquer la réalité qui elle, quand elle te rejoint, te tombe sur la gueule et te colle par terre. Evite le médoc qui est une fausse solution de facilité et qui te pourri la vie avant que tu t’en rendes compte. J’en sors petit à petit mais ça va être long et chiant (ou l’inverse). Vous pouvez reprendre une activité normale ; merci de votre lecture. Christophe.
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10 réponses pour"La Clinique !"
salut chris,
je vien de lire ta nouvelle, bon coté littérraire g été paumé a certain endroit car certain fil on du mal a rester droit;donc voila la critique.lol. je suis rassuré et meme temps médusé ( voir la parole du pirate dans asterix) je ne savais pas que tu menais un tel combatdonc bravo et continue.pour nous les nouvelles sont que si tous vas bien notre famille devrait s’agrandir l’an prochain : virginie est enceinte de 2 mois ety on a fété cela avec nos 1 an et la victoire de l’espagne! viva!
voila je te laisse et si tu dois tjr demenager je suis dispo pr t’aider et je pense que je contacterais pour faire une photo de famille qd bébé sera né.
courage et bravo pour le coté litteraire
a bientot
gildas et virginie
Salut à Toi nouvel écrivain au texte aussi embrumé que ton cerveau
T’inquiète si tu penses que l’ordre des choses est important rien n’y fait que ce soit dans un sens ou dans un autre seul le résultat compte : le commencement d’un sevrage tant attendu par toi mais et surtout pour toi par les autres famille amis et j’en passe
A bientôt qui sait sous un soleil équipé de chaussures de marche presque neuves mais qui ne le resteront surtout pas
@ Gildas : super ! Félicitations à vous deux en espérant que ce ne soit pas des quintuplés !
Je viendrais faire la photo de famille avec grand plaisir.
Pour le côté littéraire, le prix Goncourt est trop loin !
@ Hervé : A bientôt mais avec des pompes de rando déjà rodés, elles ne restent jamais neuves longtemps.
Depuis le temps que je dois monter te voir …..
Ah ben… Tu te souviens de moi ? Tu m’avais aidé à mettre mes photos de ma tente vaude défectueuse sur expemag…
Ca fait chier, ce que tu racontes là…. Pas drôle. Bon, c’était juste pour te serrer la main.
Michel
Merci Michel !
Tu te débrouilles mieux avec les photos ?
Salut chris,

Putain docteur es s1,je ne savais pas que tu traversais ce genre de galer…
Tu aurais dû m’en parler,j’aurai quitter mon 28 pour venir voir ce que je pouvais faire pour te secouer un peu…
En espérant que tu t’en sorte tout de même que l’on brule encore un peu de gomme.
Salut Nico.
Ca va mieux.
Faut effectivement qu’on aille bruler de la gomme, mais faut que fiabilise mon 3.0 compresseur.
Ce texte est très touchant et me parle beaucoup car je suis passée un peu par là,la dépendance aux antalgiques etc….la dépression j’ai connu entre mes 2 interventions….Et j’espère plus jamais….
D’y repenser c’est très douloureux….
Où en es-tu à ce jour?
Bonnes fêtes à toi Christophe
Val et sa tribu
Hello Val
Merci pour le petit mot sur ma prose.
Les choses ont pas mal changé depuis ce texte.
).
Depuis le 31/12/2010 je sais que je suis diabétique type 2 (bonne année !
Les soucis de cicatrisation et un ongle incarné ont ralentis mes activités sportives et, les muscles fondant un peu, j’ai du reprendre un peu de Codéine.
Côté autres médicaments à la C.N, j’ai dû malheureusement augmenter des doses pour compenser un environnement stressant.
J’ai donc décidé de me séparer de la source principale de stress (déménagement en vue aussi) afin de pouvoir reprendre une vie normale, respirer, me reconstruire et envisager l’avenir avec un cerveau en état (et pas en marmelade).
Y a du boulot et pour me vider l’esprit je vais souvent pas très loin de chez toi au Parc des Félins à Nesles (77). Souvent pour faire des photos ou simplement passer des heures à regarder ces magnifiques bestioles.
Bonnes fêtes de fin d’année à toi aussi en espérant que le Dynesys te permettra enfin d’avoir la paix au niveau du dos.
Christophe
Hello,
Zut et zut pour ce diabète de type 2….En effet,il faut que tu sois vigilant+++ Conseil d’infirmière!!!Lol…
Tant mieux si tu as pu te débarrasser du stress qui “envahissait” ta vie et ton quotidien…C’est pas toujours facile de franchir ce cap et de prendre les bonnes décisions…
Jee ne peux donc que te souhaiter un avenir des meilleurs à tous les niveaux….
En effet,je n’habite pas loin du parc des Félins…..Ces adorables animaux….Lol…
Mes enfants y sont allés plusieurs fois et ont adoré…J’ai mon fils ainé qui rêve de faire un safari…Pour cela,il faut que le dos aille mieux… C’est cool,tu dois faire de magnifiques photos,mais juste les regarder doit être agréable…
Allez,à mon tour je vais te souhaiter une bonne année avec de bonnes choses à venir et surtout profiter des “petits précieux instants de bonheur”….Quand j’ai le moral en berne,je me remémémore la devise du “cercle des poètes disparus”:carpe diem…
De bonnes fêtes à toi….
A+.
Val et sa tribu
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